Visite royale. Dès les premiers rayons de soleil apparus, un chauffeur est venu nous chercher à notre auberge de jeunesse. Direction Buin, autrefois village non loin au sud de Santiago, mais qui aujourd'hui s'apparente davantage à la banlieue de Santiago, pour visiter la bodega Baron Philippe de Rothschild.
Et c'est un français, Emmanuel, directeur du site, qui nous fait la visite des lieux. Une chance car le site n'est pas accessible aux touristes et pourtant la bodega est très intéressante et très moderne avec des pressoirs en bois magnifiques et un système de remplissage des cuves par gravité sur tapis roulant, sans oublier une chaîne d'embouteillage avec un détecteur de bouteilles défectueuses par photo, une première pour nous.
L'histoire de Rothschild narrée par Emmanuel fut tout autant passionnante et que dire de la large dégustation. Pas moins de 10 vins dont la gamme Anderra que nous ne connaissions pas, très facile à boire et donc un plaisir immédiat, du Sauvignon Blanc au Carmenere fruité et non agressif en bouche. La gamme Escudo Rojo n'est pas en reste non plus dans un style plus complexe. Une belle découverte et le plaisir de pouvoir à nouveau nous délecter du savoir faire de la maison une semaine plus tard à Valparaiso, avec une bouteille d'Escudo Rojo, un assemblage de 4 cépages, Cabernet Sauvignon, Syrah, Carmenere et Cabernet Franc, offerte par Emmanuel. Et sur le toit de notre hôtel en plus ! On remercie donc fortement les équipes de Rothschild France qui nous ont mis en contact. 

Et si vous pensiez que c'était fini, c'était mal connaître l'hospitalité de Rothschild, puisque notre chauffeur nous attendait pour nous faire visiter le plus grand nom du vin chilien, Almaviva.
Christel, en charge des relations publiques, nous a réceptionné pour nous faire découvrir cette magnifique Bodega. Un design impeccable, tout en bois, rappelant les formes de la Cordillère des Andes, un chai qui n'a rien à envier aux plus grands châteaux bordelais (en même temps, quand on appartient à Mouton Rothschild, on ne peut que faire beau) et des outils formidables.
C'est donc dans ce lieu que nous avons certainement dégusté notre meilleure bouteille. Nous avions 2 millésimes à savourer, le premier, 2013, encore jeune mais où l'on sent déjà toute la puissance, les fruits, et le potentiel de garde et le second, le 2009, un ovni. Élégance, finesse, fruits, longueur en bouche, complexité, ... Un régal mais pas accessible à tous évidemment. C'est donc une chance pour nous d'avoir pu goûter à ces nectars.
Pour conclure cette magnifique journée, nous avons enfin mangé nos premiers sushis dans une institution de Santiago, un délice.