San Diego, Los Angeles, Napa, Sonoma, ... Après trois semaines, nous quittons la Californie, direction l'Oregon, l'Etat plus au nord, car là bas aussi, ils font des vins d'où leur slogan : Drink Pinot, think Oregon. 

Mais avant cela, nous avons pu traverser notre premier vrai grand parc, le Redwood National Park. Redwood, littéralement "RougeBois", est un arbre "VeryVeryBig", littéralement TrèsTrèsGros, et nous avons emprunté l'Avenue (l'équivalent d'une Nationale pour nous) qui se prénommait "Avenue of the Giants" littéralement l'avenue des Géants. On vous laisse imaginer pourquoi ... 

Autant vous dire qu'on fait les beaux en France avec nos allées de platanes, ils ressembleraient à des cures dent face aux Redwood ! Plus de 6 mètres de diamètre pour plus de cent mètres de haut, ça donne le vertige et de beaux paysages. Après avoir installé notre bivouac, nous sommes partis en balade à travers cette forêt a pied et l'avantage ici, c'est que si le chemin fait plus d'1km, on est sûr de ne rencontrer personne et d'être seul dans la nature, l'américain moyen n'étant pas le plus gros des marcheurs (le plus gros peut être mais pas le plus gros des marcheurs). Le problème par contre c'est que l'on peut se sentir très vite un peu trop seuls, surtout quand vers la tombée de la nuit (parce qu'on est parti un peu tard) on entend des bruits de bêtes bizarres. Sans se concerter on accélère gentiment la cadence d'autant qu'il ne nous reste qu'1 ou 2 km. Et là, c'est le moment que l'on attendait mais qu'on appréhendait : la rencontre avec ce qui faisait des bruits de bêtes, en gros la bête ou plutôt les bêtes puisqu'on tombe nez à nez avec 2 ours bruns (bon à 20 mètre de nous quand même) au détour d'un virage. On regarde les ours, ils nous regardent, on a peur, ils sont pas très rassurés non plus, on recule, ils montent dans les fourrés, on ravance, ils nous observent, on passe sous eux, ils nous observent, on prend vite fait une photo mal cadrée et un peu flou d'un peu trop loin, ils nous observent, on se barre en courant, je ne sais pas s'ils nous observent toujours. Petit coup de stress quand même. 
La suite de la balade se termine tranquillement mais sûrement et on mangera une grosse pièce de viande le lendemain au barbecue pour se rassurer et se dire, c'est qui la bête maintenant ! 
Du coup, la 2ème balade dans la forêt et toutes les autres à venir, ont un petit goût d'anxiété mais on ne va pas s'arrêter pour autant. 
Petite pause tout de même, vers le "Crater Lake", littéralement le Cratère Lac (bien moins classe), un site plus touristique, pour croiser un peu plus d'homologues, on ne sait jamais :)